MA rentrée

Non mais quoi, il n'y a pas que les gosses qui vont au turbin, moi aussi je suis rentrée (au boulot), et en août en plus, avant tout le monde, na na nère.
Ouais, en fait il n'y a pas de quoi se la péter.
J'avais pas envie, vraiment pas.
À un moment j'ai cru que j'en avais envie, d'ailleurs j'avais même pondu un billet pour te dire que j'avais pas trop envie, mais que quand même...j'avais un peu envie...
Ma vie est passionnante.

Donc! Résultats des courses, à l'approche de l'échéance : j'avais pas envie.
Moi je suis du genre à rejeter le temps qui passe, quand un truc prévu m'emballe pas plus que ça, j'essaie de faire en sorte, dans ma tête, que ce vilain évènement s'éloigne dans le temps.
...
Ouais bon ça marche pas du tout ce truc là.
Disons que ça marche aussi bien que le truc qui fait que lorsque tu regardes plusieurs fois un même film, tu espère secrètement qu'il ne se passera pas les mêmes choses.


Exemple Titanic :

Mais non Jack! Putain il y a la place pour vous deux sur ce bout de bois, serrez-vous bordel!

Exemple Matrix :

Prends la pilule bleue! La BLEUE!!!!!!!!!!!!!! Et nous faites pas chier avec votre trilogie à la con!

Bref, je m'égare...

Lundi 3 août, j'ai donc traîné les pieds jusqu'à mon boulot , parce que oui, je vais au boulot à pieds (ne m'admire pas j'habite à 100 mètres). Je travaille dans un café-restaurant, en cuisine principalement (mais pas que), dans l'entreprise familiale dirigée par ma sœur (ma mère est aussi toujours dans les parages, et nous épaule encore pas mal).

Et avec mes deux petits en plus, parce que la crèche ferme 15 jours en août, et de toute façon Ninulf n'est pas encore à la crèche.
Le premier jour passe, j'ai l'impression de ne pas être à ma place, je ne sais plus rien faire, les larmes me montent aux yeux 2 ou 3 fois, je suis euphorique, puis je fais la gueule. L'impression d'être en plein syndrome prémenstruel, puissance 12.
Le soir en rentrant je google :
convention collective hôtellerie - restauration
rupture conventionnelle
comment gagner au loto rapidement

Ça m'a fait cet effet là toute la semaine, plus ou moins, j'étais pas jouasse. En plus les petits, qui faisaient la sieste dans la même chambre, préféraient se marrer tous les deux plutôt que de faire sagement un gros dodo. Donc forcément, le soir, ils étaient en mode super-relou-méga-chouine, c'était bien...j'étais zen...

La seconde semaine, l'Homme était en congé, donc j'allais au boulot toute seule, je me sentais à poil.
Sérieusement quand ça fait plus d'un an que t'es en congé parental, passer tout à coup des journées sans voir tes gosses c'est une drôle de sensation. La même impression que tu as quand tu pars en voyage et que t'es persuadée d'avoir oublié un truc...
Mais ça fait quand même du bien, j'avais omis que je n'étais pas qu'une maman dis donc.
Mais niveau boulot, c'est toujours un coup oui un coup non, je ne me sens pas vraiment indispensable, je rate des trucs, je me mets un peu à l'écart.

Je te rassure, ça va mieux depuis, même si j'ai toujours quelques moments de rechute "Mais qu'est-ce que je fous là?", mais bon... Et la crèche a ré-ouvert ses portes, Ninulf y a d'ailleurs fait son adaptation (ouiiiiii, j'te raconterai!!).

Bref, c'est plus ou moins comme je pensais que ce serait, mon taf c'est pas le taf du siècle, mais c'est confortable, j'ai des horaires pas dégueu, c'est flexible et si j'ai un rendez-vous médical ou autre chose, je peux facilement me libérer.
Alors certes je me sens pas forcément à ma place mais je gagne ma vie sans me la compliquer, alors ça me va.

Maintenant, Pindoulf va rentrer à l'école, et Ninulf va donc aller deux jours par semaine à la crèche, je vais y voir plus clair, ce sera plus simple, et peut être que je parviendrais à trouver ma place...ou non...à suivre...