J'sais pas quoi dire...

C'est pas le syndrome de la page blanche, non, en fait j'ai envie de dire tellement de choses, qu'au final...j'sais pas quoi dire.

Hé, pssst...Elle est pas un peu barrée celle-là?

C'est vrai, il suffit que je pose mes yeux sur mes deux trognons pour que j'ai envie d'en parler, d'écrire qu'ils sont mignons quand ils se regardent en se lançant des "Blouaaaaah!" (toujours pas compris ce que ça voulait dire).

Quand je regarde l'Homme qui rentre du travail et qui fonce direct mettre un pantalon confortable parce qu'il est physiquement incapable de porter un jean dans la maison pendant plus de 3 minutes (comprends pas non plus).

Même quand je regarde mon chat, j'ai envie d'en parler...Et c'est hautement intéressant de le voir se contorsionner pour se laver des parties insoupçonnées de son corps grassouillet.
Je t'ai dit que la dernière fois qu'elle est venue, la nana qui vient faire les relevés de consommation EDF, elle croyait que c'était une femelle mon chat?
Tout ça parce qu'il a le bide qui pendouille, ça m'a vexée...lui aussi.


Puis je lis, les blogs de la blogosphère blogosphérique... Là dedans on y parle déjà de tout. Je me dis que je vais forcément parler de quelque chose qui a déjà été abordé.
De tout, on parle de tout! Du billet très documenté qui fournit les clés pour telle ou telle chose...à celui qui raconte le trajet de la maison à l’arrêt de bus de madame X ou monsieur Y.
Mais rien n'est inutile...enfin si parfois, mais quand il y a une âme, une plume, alors n'importe quel moment de la vie de tous les jours peut devenir exceptionnel.
On trouve des perles, vraiment.

J'aime que la vie soit un enchaînement de moments poétiquement inutiles. J'aime ne pas les prendre au sérieux ces moments, et la douce légèreté des soupirs qu'ils me procurent.

Si je m'écoutais parfois je laisserais les mots couler comme ils viennent, un peu comme là. J'ai envie de commencer par la fin, ou le milieu, un peu les deux.
J'ai envie de parler de choses complètement inintéressantes, comme ça, pour m'en souvenir.

Et je trouve encore plus de choses à dire quand il m'est impossible de les noter quelque part. En voiture, aux toilettes, sous la douche, quand je viens de me mettre au lit, etc. C'est fou ça, je me fais des monologues dans me tête, je répète ça dix fois, et quand je peux enfin coucher ça quelque part...rien...
Des bouts me reviennent, mais pas la forme, pas la super tournure percutante que j'avais trouvé en prenant un virage un peu trop approximativement ou en faisant mousser mon shampoing.

Ni queue ni tête hein?

Oui mais, j'ai envie de dire tellement de choses que j'sais pas quoi dire.